Enseignement

Shooting en armes traditionelles à la Royal Naresuan Boxing

Les grands principes

Le kung fu que nous pratiquons sur Toulouse, le Kung Fu Binh Dinh, repose sur une mobilisation rationnelle du corps dans le respect des forces naturelles et physiques. De plus, il utilise les lois de la biomécanique ainsi que les phénomènes émotionnels et énergétiques. Enfin, ce type d’art martial vise à rendre les pratiquant.e.s confiant.e.s et vigilant.e.s en combat et capable de se réaliser tout en respectant son corps.
Les cours de kungfu dispensés à Toulouse doivent être vus comme un développement complet. 3 grands axes régissent cet apprentissage, qui sont présentés ci-dessous.

Le combat à mains nues

Conçu pour se défendre ou prendre l’avantage, poursuivant le vaste objectif d’efficacité, par nature en constante évolution, s’adaptant aux nouvelles contraintes environnementales, comportementales, sociales, l’art du combat à mains nues, puise dans tous les registres. Historiquement, la vitalité des animaux en situation de combat ou de chasse a inspiré les premiers chercheurs. Ainsi, leurs déplacements, leurs attitudes, leurs stratégies ont été étudiées puis systématisés sous des formes codifiées (quyen) où s’enchaînent gestes et techniques. En complément et afin d’atteindre le contrôle des émotions avant et lors de l’affrontement ou pour atteindre un autre niveau de perception, des techniques psychocorporelles et de méditation ont été élaborées par des moines bouddhistes et taoïstes. Aussi trouve-t-on dans le Kung fu Binh Dinh des formes empruntées aux comportements des moines : le moine en garde, le moine assis ; mais également aux comportements des animaux étudiés pour leurs aptitudes et leurs vertus : le tigre, la grue, le singe, le serpent, l’ours, la panthère…

La spécificité du Kung fu Binh Dinh que nous enseignons à Toulouse se situe dans les choix tactiques du combat :

  • Utilisation de la souplesse contre la force
  • Supériorité des techniques rapprochées
  • Esquive sans résistance

Ainsi le pratiquant (vo sinh) s’attachera à étudier les différentes distances de combat (longue, courte, corps a corps, sol), l’absorption de la force adverse, l’économie d’énergie, et apprendra à frapper avec toutes les parties du corps (poing, tête, coude, doigts, pied, genou, etc).

Le combat avec armes traditionnelles

Lorsque le pratiquant commence à posséder suffisamment les techniques à mains nues et à maîtriser ses mouvements, il se doit d’étudier les armes traditionnelles qui deviendront le prolongement de son propre corps.

Cette pratique lui permettra :

  • d’améliorer sa compréhension de l’art martial
  • d’élever le niveau de perception de son corps dans l’espace
  • d’améliorer sa motricité et la coordination générale de ses gestes et déplacements

Les principales armes étudiées sous des formes codifiées quyens sont : le bâton long « roi », le sabre dao, l’épée khiem, le tonfa, le nunchaku, le trois-branches et le poignard.

Le Qi Gong

Deux aspects sont emprunts de Qi Gong, complémentaires à la pratique martiale et conjointement travaillés.

LES TECHNIQUES DE RENFORCEMENT DU CORPS

Pour prétendre à une pratique jusqu’à un âge avancé, le corps doit être éduqué et préparé. Aussi, le renforcement des systèmes musculaires, tendineux et osseux fait l’objet d’une attention toute particulière. Par un travail précis, méthodique et adapté au niveau de chacun, le corps trouve ou récupère toute son élasticité, sa solidité ainsi que sa puissance.
Les pratiquant.e.s, fort.e.s d’une bonne condition physique, se mettent à l’abri des traumatismes, des blessures et des désagréments bio-mécaniques que l’on peut rencontrer dans la vie quotidienne.

LES TECHNIQUES RESPIRATOIRES, ÉNERGÉTIQUES ET MÉDITATIVES

Popularisée sous le nom de Qi gong (Chi Kung), la pratique de techniques basées sur des principes taoïste, bouddhiste, et la médecine chinoise, est fondamentale pour le développement harmonieux du pratiquant. Elle garantit l’épanouissement de l’individu, en particulier dans sa pratique martiale et dans sa vie en général.

Ces techniques favorisent :

  • le contrôle de la respiration, donc de l’oxygénation du corps dans sa globalité ;
  • la domestication des émotions ;
  • l’augmentation des champs de perceptions et de sensations ;
  • la maîtrise du souffle interne (Chi ou Qi) ;
  • le développement de l’intention (Yi).

Programme technique

L’association Cây Dao Binh Dinh sur Toulouse suit le programme commun à tous les clubs de l’école Kung-fu Binh Dinh. À chaque grade correspond un ou plusieurs quyens (taolu/kata), parfois un enchaînement court et des applications avec partenaire.

Les grades sont représentés par des ceintures de couleur, auxquels s’ajoute une barrette de tissu noir à coudre soi-même.

Ceinture blanche
  • 1er Tao : Tu Mon Quyen (« Boxe des 4 portes »)
  • 1er Enchaînement
  • 12 Thu Phap (postures), 6 Bo Phap (blocages)
  • Coups de poing direct et circulaire, coups de pied direct et circulaire
  • Applications sur coups de poing et pied directs
Tu Mon Quyen
Ceinture blanche barrette
  • 2ème Tao : Tu Tru Quyen (« Boxe des 4 stabilités »)
  • 2ème Enchaînement
  • Coups de poing et pied latéraux
  • Applications sur coups de poings et coups de pieds circulaires
  • Perfectionnement du programme précédent
Tu Tru Quyen
Ceinture bleue
  • 3ème Tao : Manh Ho Quyen (« Boxe de la puissance du tigre »)
  • 1er Con Phap (Tao de bâton)
  • Coups de pied retourné (latéral), uppercut, et coup de poing descendant
  • Applications sur coups de poing et pied latéral, et coup de pieds retourné
  • Perfectionnement des programmes précédents
Manh Ho Quyen
Ceinture bleue barrette
  • 4ème Tao : Ho Hac Quyen (« Boxe de la grue et du tigre »)
  • 2ème Con Phap (Tao de bâton)
  • Coup de poing revers, coups de pied extérieur-intérieur, intérieur-extérieur (y compris retourné)
  • Applications sur uppercut, coup de poing descendant et coup de pied intérieur-extérieur
  • Perfectionnement des programmes précédents
Ho Hac Quyen
Ceinture rouge
  • 5ème Tao : Thap Su Quyen  (« Boxe des 10 moines »)
  • 3ème Enchaînement
  • Toutes les techniques de poing (griffe, paume, tranchant, panthère, pique et coude) et toutes les techniques de pied (et coups de genou)
  • Applications sur coup de poing revers et coup de pied extérieur-intérieur
  • Perfectionnement des programmes précédents
Thap Su Quyen
Ceinture rouge barrette
  • 6ème Tao : Thanh Son Quyen (« Boxe de la montagne sacrée »)
  • Coup de pied retourné sauté
  • Applications sur coup de pied fouetté bas
  • Perfectionnement des programmes précédents
  • Techniques de self-défense sur saisie
Thanh Son Quyen
Ceinture noire de l’école Binh Dinh

Le candidat à la ceinture noire de l’école Binh Dinh devra connaître et maîtriser l’ensemble des programmes ci-dessus pour présenter l’examen, tout en gardant à l’esprit que les quyens ne sont qu’un outil dont l’intérêt est avant tout de préparer le corps pour le combat.

Pour le passage de la ceinture noire d’école, seront demandés

  • 2ème Tao : Tu Tru Quyen
  • 6ème Tao : Thanh Son Quyen
  • Un Tao librement choisi parmi les 6 premiers taos main-nues et les deux tao bâton
  • Techniques en déplacement sur 3 pas, enchaînements simples sur 3 pas
  • Enchaînements libres de 5 techniques
  • Applications à deux (5 à droite, 5 à gauche, toutes différentes)
  • Techniquesd e self-défense sur saisie
  • Un combat souple

Après avoir obtenu la ceinture noire de l’école Binh Dinh, l’élève pourra encore apprendre les 3 derniers quyens à mains nues :

  • Phung Hoang Quyen (« Boxe du phénix céleste »)
  • Nqu Hanh Quyen (« Boxe des 5 éléments »)
  • Khi Cong Quyen (« Boxe du souffle vital »)

Enfin, l’élève pourra apprendre les 7 quyens supérieurs avec armes :

  • Khiem Phap (épée)
  • Dao Phap (sabre)
  • 3ème Con Phap (bâton)
  • Poignard
  • Nunchaku
  • Trois-branches
  • Double tonfa
Phung Hoang Quyen

Références : les 12 Bo Phap (postures)


Références : les 6 Tru Phap (blocages)